Avant le XIIIe siècle, les 1200 Km carrés d’Okinawa étaient partagés en trois royaumes rivaux. Shunten devint le 1er roi de l’île en 1187.
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Les Mongols essayèrent d’envahirent l’archipel en1296, mais subirent un cuisant échec.
Dès 1372, Les rois suivants durent payer un impôt à l’Empereur chinois Ming.
Ainsi, 23 fois de 1372 à 1866, lors de chaque accession au trône, une délégation de 500 militaires et fonctionnaires civils (ukanshin - bateau de la couronne) vinrent séjourner de trois à dix mois à Okinawa.
Ces visites étaient si coûteuses, que le gouvernement d’Okinawa cachait parfois quelques temps le décès du roi, afin de prendre le temps d’économiser de l’argent.
On pense que ces délégations ont eu un rôle important dans la diffusion de techniques martiales.

Simultanément, les rois envoyèrent annuellement des délégations, dans lesquelles certains princes eurent l’autorisation d’étudier à Pékin.
L’Empereur fit émigrer un certain nombre d’artisans, d’artistes et de religieux, parmi lesquels se trouvaient des pratiquants de Kung fu. Ce fut sans doute les premières traces d’art martial sur l’île.

En outre, Okinawa devint rapidement une plate-forme d’échanges commerciaux avec des chinois, japonais, indiens, thaïs, malais, philippins, indonésiens, et arabes. De 1392 à 1860, des échanges culturels, permirent à 97 officiers japonais accompagnés de leurs aides de camp, d’étudier en Chine les techniques de guerre, la médecine, ainsi que la navigation. On pense que c’est par ce biais que les habitants d’Okinawa apprirent des japonais, certaines techniques martiales.
En effet, à partir de ces bons rapports, des étudiants d’Okinawa furent envoyés à Beijing, Fuzhou, Nanjing, et Shanghaï.
Immergés dans ces grandes villes chinoises, on les appelait les « Uchinanku ryugakusei », soit « Etudiants érangers d’Okinawa ». De retour, on pense qu’ils eurent une influence non négligeable dans le développement d’un art martial local.

Parallèlement, en 1392, Satto, roi des Ryukyus, fit venir un groupe de chinois dans le village de Kumemura. Ces « 36 familles » vivaient en vase clos, et avaient un rôle aussi bien diplomatique que tutélaire.

En 1429 le roi Sho Hashi (1372 – 1439) unifia Okinawa. Il se présentait comme féal de l’empereur Ming, lorsqu’il était en voyage officiel en Chine. Des légats de Sho Hashi apportent deux fois par an en Chine, un tribut en gage de fidélité.
Le régime Ming fit interdire le commerce maritime aux chinois. Pauvres, les marins d’Okinawa en profitèrent pour les remplacer.
On vit les ainsi se profiler en intermédiaires commerciaux entre l’Asie du Sud-Est, la Corée, et le Japon.
Outre la Corée, la Chine et le Japon, ils sont vus à Malacca en Malaisie, en Annam, à Palembang (Sumatra), et aux îles de la Sonde. Ils y achètent parfums, ivoire, épices, objets d’art, sabres, et cuivre. Okinawa devient en quelques dizaines d’années, une grande puissance commerciale d’Extrême-Orient.
Une fois de plus, on peut imaginer la richesse des échanges culturels de ces voyages, et la probabilité d’importer des arts martiaux à l’issue des ces derniers.

En 1477, Sho Shin prit le pouvoir.
Ce dernier instable, conduisit le roi par peur, à promulguer un décret interdisant l’usage et la possession d’armes. A partir de cette confiscation, il aurait constitué un arsenal, afin de pouvoir se défendre contre un envahisseur potentiel. Les nobles furent contraints de vivre à la cour. Les pêcheurs et les paysans ébauchèrent probablement les premières formes de système de défense, à partir des influences étrangères relatif au riche passé négociant de leur île.

Une société hiérarchisée fit son apparition.
La plus haute classe sociale se composait du roi, du prince, ainsi que des oncles e frères du roi.
La classe des privilégiés nommé Anji, comportait les oncles et frères du prince.
La classe moyenne supérieure (Shizoku) était formée de samouraïs eux-mêmes hiérarchisés en Oyakata, puis venaient les Peichin, et les Satonushi Peichin.
La classe moyenne également composée de samouraïs, était également hiérarchisée en Chikudon Peichin, Satonushi, Saka Satonushi, puis Chikudon, et Chikudon Zashiki.
La basse classe (Nija) formait le reste des citoyens normaux.






Édité le 03.04.2013